La lecture et l’écriture : pour que les garçons s’y intéressent – Formation triennale. An 1- Les dispositifs en lecture

Ressources littéraires

DOCUMENTS DISPOSITIF EN LECTURE

Carnet de lecture au préscolaire
Carnet de lecture au primaire
Mes réactions écrites revues
Affiches de discussion


1. LE COIN LECTURE

La lecture et l’écriture : pour que les garçons s’y intéressent, p. 14-18

Un coin lecture de qualité est un endroit où les livres sont abondants et bien classés. C’est un endroit retiré, calme et confortable, où il y a assez d’espace pour que quelques élèves y prennent place. C’est aussi un endroit où l’on retrouve un tableau d’affichage avec différentes jaquettes de livres et des affiches. Il est conseillé d’impliquer les élèves dans l’organisation et l’aménagement du coin lecture. En participant à sa réalisation, ils se sentiront concernés et auront davantage le goût de le fréquenter. De plus, il est essentiel que l’enseignante accorde une valeur spéciale au coin lecture tout au long de l’année scolaire. Cette façon d’agir contribuera à maintenir l’intérêt des élèves pour ce dernier.

QUESTIONS DANS LE BUT DE VOUS AIDER À ORGANISER UN COIN LECTURE (p.16)

  • Le coin lecture est-il placé dans un endroit tranquille ?
    Est-il facilement accessible, les textes sont-ils à la vue de l’élève ou dans une armoire ?
  • Est-il bien éclairé ?
  • Y a-t-il un certain confort : coussins, oreillers, tapis, chaises confortables ou autres sièges ?
  • L’élève a-t-il contribué à planifier et à organiser le coin lecture ?
  • Les textes sont-ils variés : romans, récits, bandes dessinées, illustrés, magazines, etc. ?
  • Est-ce que l’on y retrouve des histoires enregistrées et des écouteurs, des affiches, des étagères pour les livres, un tableau d’affichage pour des découpures au sujet de la littérature, etc. ?
  • Le matériel est-il en ordre ?
  • Y a-t-il un système de classement ?
  • Le coin lecture a-t-il un nom ?
  • Y a-t-il une rotation des livres ?
  • D’autres classes participent-elles à cette rotation ?
  • L’élève connaît-il bien les règles d’utilisation du coin lecture ?
  • Les élèves ont-ils la possibilité d’y aller tous les jours ?
  • Les élèves sont-ils responsables du fonctionnement du coin lecture ?
  • Est-ce que je veille à maintenir la motivation ?
  • Est-ce que j’encourage l’élève à fréquenter ce coin ?
  • Si les élèves ne fréquentent pas le coin lecture, est-ce que je cherche à savoir pourquoi ?

2. LA LECTURE À HAUTE VOIX

La lecture et l’écriture : pour que les garçons s’y intéressent, pp 19 à 24

Différentes raisons justifient la pertinence d’offrir des lectures à haute voix faites par l’enseignante en classe au primaire et au secondaire. Tout d’abord, cette pratique permet aux élèves d’être en relation avec des supports médiatiques qu’ils ne seraient pas en mesure de lire seuls. Cela favorise la découverte d’un vocabulaire nouveau et l’acquisition de connaissances liées à différents sujets. De plus, la lecture à haute voix multiplie et diversifie les contacts des élèves avec la littérature pour la jeunesse. Par ailleurs, le partage d’un même livre avec l’ensemble de la classe entraîne des échanges entre les élèves, ce qui leur permet de voir différentes façons de réagir au regard d’une même lecture. De façon générale, la lecture à haute voix est une activité très appréciée des élèves, et ce, quel que soit leur niveau scolaire. Elle contribue donc à faire augmenter leur niveau de motivation envers la lecture.
Signalons que l’activité de lecture à haute voix fait partie de la planification de classe et n’est pas une activité pour récompenser ou pour faire du renforcement positif.

LA DÉMARCHE POUR LA LECTURE À HAUTE VOIX :

AVANT LA LECTURE pp 20-21

  • Faire d’abord une lecture personnelle du livre. Cette prélecture permet de choisir un livre de qualité et une histoire que la plupart des élèves n’ont pas déjà vue à la télévision (lorsque l’histoire est connue, l’intérêt diminue). De plus, cette prélecture permet de déterminer les endroits où arrêter lorsque le livre est plus long.
  • Créer une atmosphère qui changera d’une période de lecture à haute voix à l’autre. Elle peut être conçue à l’aide de lumières tamisées, de chandelles, de musique ou avec différents objets en rapport avec le livre. Varier les endroits où vous faites la lecture (dans la bibliothèque, au gymnase, dans la cour de récréation, au parc, etc.). Il est aussi possible de permettre aux élèves de prendre différentes positions pendant les lectures (assis, couché, les yeux fermés, etc.).
  • Demander aux élèves de se rapprocher, si possible. La proximité entre l’enseignante et les élèves pendant la lecture à haute voix contribue à créer un climat chaleureux.
  • Présenter le titre, l’auteur et l’illustrateur du livre et préciser pourquoi vous avez choisi de lire ce livre.
  • Effectuer des liens entre le livre en question et d’autres livres lus en classe, en comparant, par exemple, les titres et les thèmes choisis par les auteurs et le style des illustrateurs puisque le lecteur choisit ses lectures en tenant compte de ces aspects.
  • Relier le sujet du livre à des expériences vécues. Cela permet à l’élève de parler de ce qu’il a vu ou fait en rapport avec ce dont on va parler dans le livre.
  • Faire anticiper l’histoire aux élèves.

PENDANT LA LECTURE pp 21-22

  • Manier le livre de façon à laisser voir les illustrations aux élèves. Il est important que tous les élèves puissent les voir. Après la lecture de chaque page, déplacer le livre pour que chacun voie bien l’illustration.
  • Lire lentement et ajuster le rythme à l’histoire. Lire rapidement ne laisse pas le temps à l’auditoire de se mettre en tête et de traiter ce qui est lu. Il est donc préférable de lire plus lentement que le rythme régulier de la conversation.
  • Lire avec expression (langage verbal et non verbal) afin de susciter et de maintenir l’intérêt des élèves. Ne pas hésiter à ajouter des gestes et à se déplacer dans la classe. Il est aussi possible de s’asseoir sur le coin du bureau ou sur un banc, mais pas derrière le bureau, puisque vous devez être dans une position plus élevée que celle des élèves afin de permettre à votre voix de rejoindre ceux qui sont placés au fond de la classe. Faire attention à ne pas être à contre-jour, car les élèves ne vous verront pas bien et auront de la difficulté à regarder les images du livre.
  • Ajouter des commentaires pour montrer à l’élève comment on réfléchit, comment on procède pour deviner ce qui va arriver, comment on formule nos idées. Il est aussi important de poser des questions pendant la lecture afin de vérifier si l’élève a compris ce qui se passe dans l’histoire.
  • Regarder fréquemment les élèves afin qu’ils se sentent davantage concernés par la lecture. Se détacher du livre pour observer la classe permet aussi de voir les réactions du groupe et d’ajuster notre lecture en fonction de celles-ci.

APRÈS LA LECTURE p.22

  • Revoir les parties de l’histoire : comment l’histoire a débuté, ce qui s’est passé et comment elle se termine, pour sensibiliser les élèves à la structure du récit.
  • Faire redire l’histoire aux élèves. On peut demander à un ou à quelques élèves de raconter ce qui s’est passé dans l’histoire afin de vérifier ce qu’ils ont retenu et compris de l’histoire.

3. LA LECTURE PERSONNELLE

La lecture et l’écriture : pour que les garçons s’y intéressent, pp 25 à 28

La période de lecture personnelle est un moment où les élèves lisent un livre de leur choix. Cette période de lecture leur permet de mettre en pratique ce qu’ils ont appris et, par conséquent, d’améliorer leur compétence en lecture. Faire de la lecture personnelle régulièrement produit un effet positif sur l’attitude des élèves à l’égard de la lecture. De plus, la lecture personnelle a un effet calmant sur les élèves et diminue les problèmes de comportements.

LA LECTURE PERSONNELLE ÉTAPE PAR ÉTAPE (p.27)

  • Prévoir un moment dans la journée pour que les élèves choisissent un seul livre ;
  • Fixer une période de temps stable à l’horaire ;
  • L’enseignante lit pendant la période de lecture personnelle ;
  • Les élèves doivent respecter les règles préalablement établies pour le bon déroulement de l’activité.

4. LA DISCUSSION

La lecture et l’écriture : pour que les garçons s’y intéressent, pp 29 à 36

Le fait de vivre des activités régulières de discussion après une lecture à haute voix par l’enseignante permet aux élèves de s’approprier les lectures, de faire de plus en plus de liens entre la littérature et leur vie personnelle, de devenir plus critiques et réflexifs, d’agrandir leur répertoire de réponses au texte littéraire et d’être de plus en plus motivés à lire. Lors d’une discussion, les élèves construisent une signification commune du texte qui est différente de celle que chacun construit individuellement. Par conséquent, les discussions après une lecture à haute voix aident les élèves à approfondir la compréhension et l’appréciation du texte.

DÉMARCHES POUR LA DISCUSSION (p.34)

  • Choisir préalablement 1, 2 ou 3 éléments à discuter en fonction de l’âge des élèves et de l’évolution de leurs compétences à discuter ;
  • Présenter clairement le ou les éléments à discuter ;
  • Amorcer la discussion. Les élèves font part de leurs réactions, posent des questions, répondent à celles des autres, s’encouragent à participer les uns les autres ;
  • Soutenir la discussion en demandant aux élèves de préciser ou d’approfondir certains éléments, de donner des exemples ou des contre-exemples, en leur proposant de faire des liens avec leur vécu ou avec d’autres éléments d’informations qui contribueraient à rendre leurs propos plus clairs, etc. Bref, l’enseignante outille les élèves afin qu’ils puissent s’exprimer avec justesse et défendre leurs points de vue de façon efficace ;
  • Orchestrer la discussion. L’enseignante veille à ce que les élèves qui souhaitent intervenir puissentle faire sans être interrompus ou brimés, et ce, même si les propos des élèves semblent parfois marginaux. Tenir compte de l’expression d’une idée différente de celles des autres peut permettre d’envisager un nouveau point de vue. De plus, l’enseignante utilise différents moyens pour considérer les propos des élèves. Elle peut, par exemple, les noter ou les reformuler. En procédant ainsi, l’enseignante fait en sorte que les élèves se sentent davantage écoutés et compris. Quant à ceux-ci, ils doivent écouter ce que les autres disent et se servir de ces derniers pour faire avancer la discussion. Ils doivent également se préparer à défendre leurs idées et ne doivent surtout pas avoir peur d’émettre une opinion contraire ;
  • Conclure la discussion après 15 – 20 minutes.

5. LES RÉACTIONS ÉCRITES

La lecture et l’écriture : pour que les garçons s’y intéressent, pp 37 à 40

Après une lecture à haute voix, les élèves sont invités à réagir par écrit au texte lu. Cette activité permet à l’élève de construire sa compréhension, de donner son appréciation du texte et de faire davantage de liens. Les réactions écrites entraînent la participation de tous les élèves. De plus, elles permettent à l’enseignante de vérifier le niveau de compréhension de l’élève et son engagement envers le texte. Notons que lors des réactions écrites, l’accent est surtout mis sur la compétence à réagir et non sur la maîtrise de l’orthographe. Par conséquent, les écrits ne font pas l’objet de corrections systématiques.

DÉMARCHES POUR LES RÉACTIONS ÉCRITES

  • Faire une lecture à haute voix.
  • Demander aux élèves d’écrire la date, le titre du livre, le nom de l’auteur et le nom de l’illustrateur dans leur carnet de lecture.
  • Demander aux élèves de choisir un ou deux thèmes qu’ils retrouvent dans leur carnet de lecture, auxquels ils réagiront (ils doivent changer de thème d’une lecture à l’autre).
  • Circuler dans la classe pour présenter des rétroactions individuelles aux élèves. Pendant que les élèves écrivent, l’enseignante s’arrête auprès de certains. Elle lit la réaction et montre son intérêt en offrant de l’aide et des suggestions.
  • Choisir quelques élèves qui présenteront leurs réactions écrites devant le groupe. Il est intéressant pour les élèves de voir que les réactions des autres sont différentes mais acceptables et qu’il n’y a pas une seule réponse. L’enseignante profite de l’occasion pour mettre en évidence les réponses ou les parties de réponses qui constituent de bons modèles de réaction, c’est-à-dire qui reflètent un engagement personnel envers l’histoire.

Ces documents proviennent d’une recherche collaborative entre la Commission scolaire des Phares et l’Université du Québec à Rimouski :

Jean-Yves Levesque, Nathalie Lavoie, avec la collaboration de Jessy Marin. La lecture et l’écriture : pour que les garçons s’y intéressent. Dispositifs à mettre en oeuvre. Rimouski, les Éditions Appropriation, 2009. Consulté le 22 août 2011. http://www.uqar.ca/files/education/la-lecture-et-ecriture-pour-que-les-garcons-sy-interessent.pdf